TÉLÉ CARMEN

L’œuvre lyrique la plus célèbre du patrimoine français, la réussite de Bizet qu’un temps, Nietzsche fâché contre Wagner opposait au grand maître de Bayreuth comme un hymne à la vie qui s’opposait aux passions sombres de la germanité était au programme du festival d’Aix en Provence. Malheureusement, je ne pouvais pas être à ce rendez-vous de la ville chaude aux fontaines moussues et aux beaux immeubles de pierre blonde, aux placettes traversées le soir après le concert qui semblent tout droit sorties d’un film italien des années cinquante, pas davantage à l’Archevêché où les voix des chanteurs font taire celle des martinets qui rasent la nuit en grandes glissades silencieuses. Un bémol cependant, Carmen était donnée au Grand théâtre de Provence, salle moderne mais fermée au ciel et vouée aux projecteurs. Le Russe Tcherniakov assurait la mise en scène dont on disait déjà grand bien. Frustration.
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LA CRAVATE

Décidément l’actualité politique nous donne plus d’un motif de réflexion ou d’étonnement sur des sujets plus futiles que graves. Ce qui retiendra notre attention cette fois, c’est le comportement du groupe des « Insoumis », – le mot est tout un programme -, entrant à l’Assemblée nationale. On aurait pu s’attendre à quelque déclaration tonitruante de son leader qui en a le talent, mais non, la question du jour de rentrée parlementaire aura été celle de la cravate. La porter ou pas ? M.Mélenchon lui-même la porte volontiers rouge mais son groupe semble-t-il, regimbe, au motif que le règlement de l’assemblée y fait obligation, c’est là son premier signe d’insoumission.
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DAVID HOCKNEY AU CENTRE POMPIDOU

Je me suis souvent posé cette question : À quoi tient le fait que devant une exposition on se dise : « voilà je suis en présence d’un vrai peintre », (parfois un grand, et parfois non). Je crois finalement que cela tient en ceci que l’on perçoit ressent que l’artiste est aux prises avec un vrai propos de peintre ; quelqu‘un qui cherche et parfois trouve le moyen de dire le monde et la vie en peinture, quelqu’un qui en rend compte avec des moyens qui ne sont qu’à lui. Je ne sais pas au fond en l’écrivant si ma formule est bonne, mais il faut que je m’explique ce sentiment spontané, cette sorte d’intuition immédiate qui me donne cette impression. Ici, une peinture simple où se lisent les influences de Bacon, Dubuffet,, des futuristes italiens comme des abstraits Moriss Louis et Kenneth Noland qui donnent la mesure de ce qu’est cette peinture faussement naïve et absolument savante.[((/public/.viree_en_suisse_t.jpg|viree_en_suisse.jpg|L|viree_en_suisse.jpg, juil. 2017))|/public/viree_en_suisse.jpg||viree_en_suisse.jpg[((/public/._A_bigger_splash_t.jpg|_A_bigger_splash.jpg|L|_A_bigger_splash.jpg, juil. 2017))|/public/_A_bigger_splash.jpg||_A_bigger_splash.jpg]
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CEZANNE AU MUSEE D’ORSAY

[((/public/.Vallier_t.jpg|296903|L|296903, juin 2017))|/public/Vallier.jpg||296903]Tout grand peintre au XIX°siècle se devait de maîtriser le paysage, la nature morte et le portrait à des degrés divers de l’excellence, certains étant plus portraitistes comme Ingres ou Manet, d’autres plus paysagistes comme « l’immense Pissarro » selon le mot de Cézanne lui-même. Lui, d’évidence, il était les trois, même si le paysagiste de la Sainte Victoire nous reste le plus familier. Raison de plus pour aller admirer ces cents soixante toiles venues des musées du monde entier que présente le musée d’Orsay tout l’été.
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