DEGAGE

Voilà un mot dont le succès populaire éclate soudain aux yeux de tous. « Dégage », c’est un commandement de cour de récréation, par exemple lorsqu’un groupe de garnements décide d’exclure un importun, c’est une variante du « casse-toi » des banlieues, c’est l’interpellation indignée à quelqu’un qui obstrue le chemin, c’est l’ordre comminatoire du représentant de l’ordre au malfaiteur qui s’obstine. C’est donc d’une manière générale un commandement impératif. .
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MAUVAISE HUMEUR

Traditionnellement l’été commence pour moi avec le Festival d’Avignon. Tellement de bonheurs ! et voici 2O10, ouverture solennelle dans la cour d’honneur du Palais des Papes. La cour d’honneur, pas celle de Louis XIV, ni celle des Papes, le temps est passé où des comédiens, flattés par le Prince mécène, guettaient son approbation. Aujourd’hui, lorsqu’un Prince de ce temps, on dira un ministre, assiste à une première, c’est pour y être interpellé publiquement, admonesté parfois insulté au nom des largesses distribuées trop chichement et qui ne devraient pas être mesurées au talent. C’est devenu rituel, ce n’est plus la cour des rois mais celle des miracles qui ont lieu parfois sur scène. Pas cette fois cependant. Tristes temps d’irrespect.
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COMEDIE A LA FRANCAISE

On s’était dit : « voilà, c’est fichu pour un mois », ce sera « foot » et encore « foot » à satiété, foot le matin, le midi et le soir, des types qui courent après une balle, des commentateurs quasi-hystériques, des foules colorées et vociférantes et pour finir des trompettes qui vous font l’effet d’un essaim d’abeilles dans les oreilles.
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