Jamais on n’a tant parlé des vieux. Cela nous change un peu, il faut dire : jusque-là, il n’y en avait que pour les jeunes. Le jeunisme avait atteint la société depuis longtemps et chacun voyant s’empiler les ans, faisait de son mieux pour paraître toujours jeune. Il fallait s’adapter et vite si on ne voulait pas lâcher la corde, trébucher dans l’escalier, confondre les numéros de téléphone dans sa tête, se souvenir de tout sans avoir l’air de rien et surtout éviter de dire : « de mon temps… »
Auteur : marcb
TRÉSORS DES BIBLIOTHÈQUES
Ces temps de confinement sont plus que favorables au rapprochement avec nos vieux compagnons, les livres. Même si nous sommes de bons lecteurs, nous avons fini par succomber, peu pou prou, (certains pas du tout, je sais) à la culture d’écran et négligé l’essentiel.
Mais peut-on vivre hors de son temps et se passer de cette information qui tourne en boucle en période d’inquiétude?
PHILOSOPHES PAR NÉCESSITÉ
Du temps où l’on apprenait les fables de La Fontaine par cœur (mais peut-être en est-il toujours ainsi ?) on apprenait celles des « animaux malades de la peste ». Et comme toujours, c’était pour en tirer une morale ; rappelez-vous : « selon que vous serez puissant ou misérable…etc » Mais ce n’est pas ce qui nous retiendra d’abord ici. Ce sont les premiers vers de cette fable, les voici : « un mal qui répand la terreur/mais que le ciel en sa fureur/inventa pour punir les crimes de la terre,/ la peste…/ » Je fais cette allusion pour la bonne raison que jusqu’à une époque récente, disons jusqu’au XX° siècle on avait tendance à donner une explication à la présence du mal ou du malheur des temps : la culpabilité des hommes.
FORME BREVE,
Il est des jours où l’actualité est tellement « virale » qu’il est impossible de parler d’autre chose que de ces microparticules infectieuses qui nous assaillent à la fois dans les corps et dans les têtes produisant cette obsession justifiée qui ravive les grandes peurs des épidémies passées.
Comment sortir de ces obsessions mortifères ?
PRINTEMPS TARDIF
Qui a dit : « le passé nous construit, l’avenir nous défait » ?
Pourquoi sommes-nous saisis par une telle angoisse de l’avenir que nous voulons absolument être assurés contre tout ce qui peut arriver, le pire comme le meilleur ? Pourquoi vouloir fixer dans le marbre de la retraite, le vif courant de l’existence ? Passe encore pour ceux qui sont près de basculer dans cet âge, ou qui y aspirent, mais sont-ils tant que cela aujourd’hui ? On pourrait le croire tant la société est tétanisée par le débat qui nous occupe.