FORME BREVE,

Il est des jours où l’actualité est tellement « virale » qu’il est impossible de parler d’autre chose que de ces microparticules infectieuses qui nous assaillent à la fois dans les corps et dans les têtes produisant cette obsession justifiée qui ravive les grandes peurs des épidémies passées.

Comment sortir de ces obsessions mortifères ?

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PRINTEMPS TARDIF

Qui a dit : « le passé nous construit, l’avenir nous défait » ?

Pourquoi sommes-nous saisis par une telle angoisse de l’avenir que nous voulons absolument être assurés contre tout ce qui peut arriver, le pire comme le meilleur ? Pourquoi vouloir fixer dans le marbre de la retraite, le vif courant de l’existence ? Passe encore pour ceux qui sont près de basculer dans cet âge, ou qui y aspirent, mais sont-ils tant que cela aujourd’hui ? On pourrait le croire tant la société est tétanisée par le débat qui nous occupe.

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LA PESTE DES TEMPS ACTUELS.

Après les catastrophes « naturelles » qui se sont abattues sur la terre ces dernières décennies, après les incendies gigantesques qui ont ravagé l’Australie, l’humanité regarde avec crainte et épouvante le coronavirus dévaster la Chine, laquelle met en quarantaine des villes entières, tentant d’établir la technique du cordon sanitaire sur des millions d’habitants et sur des villes entières.

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STRESS POLITIQUE

Vous l’avez observé comme moi, parce que ça crève les yeux, c’est comme une façade qui se délite par plaques, comme un pelage d’animal atteint par la gale, comme un paysage d’hiver où la neige laisse apparaître les mottes de terre, le visage de notre premier ministre a changé , sa barbe noire s’est parsemée de taches blanches chaque jour plus nombreuses dont on se demande, non pas si, mais quand elles vont gagner toute la surface pileuse. Si vite !

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VIE PRIVEE

« Le privilège et l’embarras de celui qui doit faire une chronique en début d’année, même s’il a encore le cerveau embrumé de vapeurs légères, c’est qu’il a la possibilité d’émettre un souhait : « Bonne année » par exemple. Mais depuis qu’on se souhaite de tels vœux et qu’on finit l’année dans les grèves, les conflits, la morosité ou le ressentiment, cela rend prudent et circonspect.

Il y a cependant un souhait que j’aimerais bien formuler même si les choses n’en prennent guère le chemin, c’est celui du respect de la vie privée.  Car de quelque côté qu’on se tourne en effet, s’il y a une chose qu’on peut être sûr d’avoir perdu, c’est le contrôle de notre vie privée.

Ce n’est pas seulement le cas des vedettes, celui des personnalités médiatiques, des « people » comme on dit, non, c’est vous et moi, chacun de nous, chacun de ceux qui, mus par le goût du contact avec autrui, par l’attractivité des nouveaux moyens de communication ou par le narcissisme primaire, disons-le aussi, nous trouvons exposés à la révélation publique de notre vie privée ? Parce que nous avons cédé aux avances technologiques, parce que nous avons eu un jour envie de partager nos succès, nos idées, nos passions avec autres sur les réseaux sociaux en nous disant : ma foi, avec tous ces amis que je me fais facilement d’un clic, il y en aura bien quelques-uns qui penseront comme moi, qui me trouveront beau ou belle avec mon, « profil » flatté, qui auront envie d’échanger avec moi, de partager des photos de vacances, mes irritations ou mes enthousiasmes.

Rien de grave jusque-là me direz-vous. En apparence seulement. Car il faut savoir que de tout cela, rien n’est perdu, tout s’accumule et s’archive : nos bêtises d’adolescents comme nos distractions, nos bons ou mauvais mots ou nos opinions mal calibrées, car le monde qui vient est un monde de comptables, de juges et de bourreaux impitoyables ; tous prêts à nous sauter dessus en ouvrant la boite à secrets que nous aurons imprudemment laissée ouverte, à la première occasion.

Vous le savez, vous l’avez constaté, vous avez vu comment le déferlement de haine, de bassesse, de violence peut à tout moment débouler sur les réseaux sociaux. Vous avez vu la curée médiatique déchirer des réputations et des carrières. Vous avez vu ces doigts accusateurs se pointer partout, chacun pouvant dénoncer chacun, à tout moment, selon que les circonstances et le développement des mœurs le permet, l’autorise, le recommande et souvent sous couvert d’anonymat. Vous avez vu comment nous glissons peu à peu vers une société de délateurs anonymes. Vous avez vu comment se rassemblent sur un clic et sans rien vérifier ni respecter aucune présomption d’innocence, la foule des suiveurs, des accusateurs qui accable et juge avant tout procès. Vous le voyez et savez que cela a déjà eu lieu dans l’histoire.

Oh, certes, tous ceux qui se drapent d’une vertu toute neuve, c’est pour le bon motif, c’est au nom de la morale. La morale est devenue ce nouveau commandement qui vient relayer la politique, mais la morale n’est bien souvent que l’expression du conformisme. L’indignation alors remplace la réflexion.

Nous vivons désormais sous le règne du politiquement correct. Tout nous incite à la prudence. C’est l’hypocrisie généralisée.

Faut-il alors ne se livrer qu’avec parcimonie, n’avancer que sur la pointe des pieds, rouvrir les confessionnaux (bien plus sûrs en matière de secrets), fréquenter les cabinets de psychanalystes (tout aussi sûrs mais plus chers) ? Car le besoin de parler, de se livrer, de se faire admirer ou haïr, étant consubstantiels à notre nature, nous résistions mal aux confidences. Chacun autant que nous sommes, n’avons-nous jamais dit un mot de trop ?

Vous voyez bien ! L’ennui, est que « Big Brother » veille désormais sur nous.

Alors, la solution n’est-elle pas de « parler pour ne rien dire » ?

Voilà qui me ferait bien une chronique pour un début d‘année paresseux !