LES GENS

Quiconque a visité un jour un musée, à fortiori une exposition évènementielle n’aura pu qu’être frappé par le comportement des visiteurs. Passons sur ces troupes qui arpentent les musées courant vers les chefs-d’œuvre comme vers la terre promise suivant leurs guides estampillés de plus en plus souvent munis d’oreillettes où se recueille l’attention des propos qu’on diffuse « mezzo voce » ce qui est un progrès, mais qui regarde quoi ? Et qui regarde vraiment ? On peut se le demander. La foule s’écoule en flot continu comme le promeneur du dimanche fait les vitrines de Noël, sans trop pouvoir s’attarder car « ça pousse derrière » et il ne faut être ni trop près ni trop loin pour s’assurer de pouvoir voir ce qu’on veut voir. Dans le premier cas, on vous rappelle à l’ordre, dans le second, vous voyez le tableau derrière des nuques et des dos, ce qui, on l’admettra en perturbe un peu la contemplation.
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VENISE (suite) DAMIEN HIRST ENTRE RAFFINEMENT KITSCH ET GIGANTOMACHIE

[((/public/.D.Hirst_Demon_with_bowl_bronze_t.jpg|D.Hirst_Demon_with_bowl_bronze.jpg|L|D.Hirst_Demon_with_bowl_bronze.jpg, juin 2017))|/public/D.Hirst_Demon_with_bowl_bronze.jpg||D.Hirst_Demon_with_bowl_bronze.jpg]Disons-le tout net, l’exposition monumentale au Palazzo Grassi et à la Punta della Dogana que nous offre (façon de parler) François Pinault, des derniers travaux de l’artiste Damien Hirst, estomaquent le visiteur.
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MON LION D’OR

[((/public/cesar/.moteur_d_avion_t.jpg|moteur_d_avion.jpg|R|moteur_d_avion.jpg, juin 2017))|/public/cesar/moteur_d_avion.jpg||moteur_d_avion.jpg][((/public/cesar/.code_d_Hammourabi_t.jpg|code_d_Hammourabi.jpg|L|code_d_Hammourabi.jpg, juin 2017))|/public/cesar/code_d_Hammourabi.jpg||code_d_Hammourabi.jpg]C’est peut-être un peu prétentieux de se mettre dans le rôle, mais si d’aventure j’avais à décerner le lion d’or de cette Biennale, mon choix serait vite fait car l’événement de cette Biennale pour moi est dans la découverte du magnifique et inattendu pavillon libanais exilé de l’autre côté du canal de l’Arsenal (on doit s’y rendre en bateau, ce qui fait qu’une infime partie des visiteurs le découvrent) où un artiste plasticien et musicien : Zad Moultaka propose avec « Soleil noir » une œuvre qui aurait mérité haut la main et très au-dessus du lot, le Lion d’or cette année.
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BIENNALE D’ART DE VENISE 2017: STIMULANT ARSENAL

[((/public/cesar/.muresan_t.jpg|muresan.jpg|R|muresan.jpg, juin 2017))|/public/cesar/muresan.jpg||muresan.jpg][((/public/.Shimabuku_t.jpg|Shimabuku.JPG|L|Shimabuku.JPG, juin 2017))|/public/Shimabuku.JPG||Shimabuku.JPG]L’Arsenal, souvent le meilleur y côtoie le pire, cette fois la surprise est plutôt bonne, la commissaire Christine Macel a opté pour une thématique qui s’articule en 9 séquences : Espace commun, Pavillon de la terre, Pavillon des traditions, Pavillon des Shamans Pavillon Dionysien, Pavillon des couleurs et Pavillon du temps et de l’infini. Projet ambitieux, en, partie réussi, notamment parce qu’on y rencontre de vraies œuvres et des itinéraires artistiques et non des œuvres de circonstance. On dira ce qu’on voudra, mais les meilleures éditions de la Biennale sont celles qui témoignent d’un parti-pris.
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BIENNALE D’ART DE VENISE 2017: TRISTES GIARDINI

[((/public/.mark_Bradford_t.jpg|mark_Bradford.jpg|L|mark_Bradford.jpg, juin 2017))|/public/mark_Bradford.jpg||mark_Bradford.jpg]Retour aux Giardini, avec toujours la même curiosité. Mais cette fois pas de bousculade, pas d’affolement (nous sommes après d’un mois de l’ouverture !) cependant il faut faire la queue aux guichets et on ne vous admet qu’avec billet et carte d’identité comme dans les avions (sécurité oblige). Premier tour de piste. Une impression de cycle qui s’achève, comme une panne d’inspiration, les pavillons sont tristes, ternes, uniformes, on a l’impression d’avoir vu cela cent fois. Une impression d’Eurovision de l’art où tout le monde parle anglais et où tout se ressemble. Ce n’est plus le dialogue des arts du monde, c’est l’art vu par la culture unidimensionnelle d’inspiration américaine.
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