ADIEU JERÔME

La mort du truculent et délicieux Jérôme Savary me touche beaucoup, car j’ai l’impression de voir disparaître une des figures les plus emblématiques de ma génération. Passons sur le fait qu’il aura été un des fidèles compagnons du Parvis dans la situation inattendue de ce lieu où il reconnaissait le sens de la débrouille et le goût de l’aventure, passe qu’il en aura été un défenseur, lâchant dans ses spectacles à Tarbes cette phrase connue et sans doute convenue : « moi je préfère les théâtres dans les supermarchés que l’inverse ! »
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LE PAPE AUX BERNARDINS

Au moment où la « renonciation » à sa charge par un pape en exercice étonne et surprend la monde, je me remémore le souvenir de celui qui en une douce après-midi de septembre 2008 avait invité « le monde de la culture » désignation assez vaste pour que tous ceux qui en avaient la curiosité puissent y trouver une place, à venir le rencontrer lors de l’inauguration du couvent des Bernardins nouvellement restauré à Paris.
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DALI 2013

La récente visite faite à l’exposition Dali au Centre Pompidou m’a laissé une impression de malaise et d’ennui. Impression de tout connaître (ce qui est faux) de déjà vu (ce qui est vrai) passage de l’iconique dans le réel, la machinerie ou la machination Dali a à ce point imprégné la société de communication que son bric à brac pictural s’est répandu à l’état gazeux et qu’on en respire des effluves sans même s’en rendre compte.
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L’ARDOISE MAGIQUE

C’est S.Freud, qui parlant de la mémoire employa le modèle de l’ardoise magique(Wunderblock), cette tablette rudimentaire précurseur de nos modernes tablettes électroniques qui permet d’écrire et d’effacer à volonté, tout en gardant imprimé, sur le carbone à l’époque, dans une mémoire aujourd’hui, la trace des mots et des phrases qui tels des palimpsestes peuvent à nouveau revenir migrer vers la surface. Et je pensais à cela en observant les annonces et les dénis, les repentirs comme il en existe en peinture par lesquels un gouvernement un peu trop pressé revoit chaque jour sa copie par la force des choses.
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