LE LOUVRE AU PAYS DES TERRILS

On raconte qu’aux premiers temps des Maisons de la culture, André Malraux alors ministre avait décidé que les chefs-d’œuvre du Louvre devaient être rendus au peuple et donc, pour certains d’entre eux, exposés dans les toutes nouvelles Maisons de la culture qui étaient, je crois, Bourges ou Amiens. Il se heurta alors à la résistance des conservateurs qui firent tout pour s’y opposer, mais il imposa sa volonté et dans l’une de ces maisons, il y eut une exposition des chefs-d’oeuvre du Louvre. Le Louvre y dépêcha un ou deux de ses conservateurs qui couchèrent sur place et gardèrent eux-mêmes leurs chefs-d’œuvre pendant toute la durée de l’exposition. La leçon porta et l’initiative n’eût plus de suite.
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CRÉDITS ET DISCRÉDIT

Notre attention avait été attirée, il y a quelques semaines par un article du Syndéac (le syndicat des entreprise de spectacle) inquiet des baisses de crédits de la culture. A y regarder de plus près, on pouvait s’aviser que le Syndéac n’y était plus associé à la CGT comme cela avait été le cas ces dernières années où il publiait des tribunes martiales contre le gouvernement de l’époque, mais cette fois, il était associé à une poignée de syndicats professionnels qu’on n’entend que rarement.
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MARIAGE GAY : LA VALEUR ET LA NORME

Longtemps, nous avons vécu dans un monde de valeurs. La valeur était le nom que l’on donnait à ce qui, pour nous, pour la société, pour l’humanité même était censée valoir le plus. Cela s’était établi petit à petit, donnant ainsi les références d’une morale. Tant et si bien qu’au siècle dernier le philosophe Nietzsche prônait lui, une inversion de toutes les valeurs.
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MAUVAIS TEMPS POUR LA CULTURE

Jusqu’à, il y a peu, la culture en France faisait consensus. On était plutôt fiers de vivre dans un pays qui avait fait de la culture une obligation publique. L’État, bien entendu n’y était pas pour rien, qui, en créant en 1959 un Ministère de la culture avait en quelque sorte, donné le cadre dans lequel les politiques publiques inscriraient peu à peu cette nouvelle priorité : « rendre accessibles les œuvres capitales de l’humanité et d’abord de la France, au plus grand nombre de Français, assurer la plus vaste audience à notre patrimoine culturel et favoriser la création des œuvres de l’art et de l’esprit qui l’enrichissent », tel était le sens du décret toujours en vigueur.
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